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Mur d'escalade

L’importance de la maîtrise

Quand quelque chose est gratuit, c'est vous le produit...

Avez-vous réellement le contrôle de vos contenus ?

Une célèbre marque de pneus avait pour slogan « Sans maîtrise, la puissance n’est rien. ». Il pourrait s’appliquer à la vidéo en ligne : La puissance que procurent les réseaux sociaux peut se retourner contre les auteurs de contenus s’ils n’en ont pas le contrôle.

Le créateur d’une vidéo publiée sur un réseau social (YouTube, Facebook ou LinkedIn par exemple) n’en est pas le seul propriétaire. Il n’est pas non plus propriétaire de son audience ou de ses abonnés. L’auteur n’est que co-propriétaire de sa vidéo avec la plateforme qui l’héberge. Ainsi, il ne peut pas la modifier, il peut juste la supprimer, sachant qu’elle ne sera jamais vraiment effacée. Un réseau social n’a pas la même vocation et n’offre pas les mêmes possibilités qu’une plateforme de gestion de vidéos.

La question des droits

Un contenu public peut faire l’objet d’un recours concernant un droit lié à l’image d’une personne, à une musique, à la citation d’une marque ou d’un logo, à la représentation d’un lieu, à un propos contesté etc…. Dans ce cas, les options seront de négocier ou de supprimer votre vidéo, ce qui vous fera perdre perdre tout son référencement, ses commentaires, ses « like », ses partages, etc..

Dans l’actualité, on a vu le cas de la vidéo de candidature d’Eric Zemmour qui a été très largement vue et intégrait de nombreuses images dont les droits n’avaient pas été achetés ou dont l’utilisation n’avait pas été autorisée. Depuis, l’accès à cette vidéo est restreint et la plupart des sites de médias ne la relaient plus. Pour un même motif de « droit moral », le Louvre a demandé le retrait de la vidéo « déclaration du Louvre » de Marine Le Pen qui n’a fait l’objet d’aucune autorisation préalable. Les recours en justice des ayant-droits peuvent coûter très cher…

La perte de maîtrise, c’est aussi un contenu qui reste accessible après l’expiration de droits qui avaient été accordés temporairement, le signalement par un internaute d’un contenu jugé inapproprié ou la détection automatique d’un élément soumis à copyright. Dans ces cas, votre compte pourra être bloqué et les recours seront très longs et complexes…

Autres dépendances

Citons aussi le fait qu’on ne peut pas masquer la popularité d’un contenu publié sur un réseau social. Lorsqu’une vidéo ayant nécessité un gros budget de production ne totalise que quelques dizaines de vues au bout de plusieurs mois, cela peut nuire à l’image de son auteur.

Lorsqu’un contenu publié sur un réseau social est intégré ou partagé, vous ne pouvez pas savoir où ni par qui. Vous ne saurez donc pas les conversations qu’il génère.

Les créateurs de contenus sont aussi bien conscients d’être soumis aux règles des plateformes qui leur apportent une audience mais dont ils ne sont pas propriétaires. Comme l’explique très bien Guillaume Desjardins dans le site demonopolisons.video :

Mais quand tu parviens à trouver ton audience et que tu fais monter ton compteur d’abonnés, sont-ils réellement tes abonnés ? Est-ce réellement ton audience quand tu vas publier une vidéo et qu’elle ne sera pas distribuée à toute ta communauté ? Parce que ça va passer à travers des algorithmes que tu n’auras pas choisis ? Ou alors même comme sur Facebook qui va te proposer de payer pour pouvoir toucher tes abonnés ? C’est bien que ce ne sont pas réellement tes abonnés, mais plutôt les abonnés de la plateforme. Tu n’as aucun autre moyen de rentrer en contact avec tes abonnés qu’en créant un nouveau contenu. Tu ne peux pas leur envoyer de mails. Tu ne peux pas leur écrire directement un message. Par contre, les plateformes peuvent, elles, envoyer des mails à tous leurs abonnés.

Guillaume Desjardins, réalisateur et producteur

Le manque de maîtrise, c’est aussi le fait que les plateformes décident des publicités et des contenus qui pourraient intéresser votre audience. Leur objectif est de garder les visiteurs le plus longtemps possible, pas de les intéresser à vos contenus.

De ce fait, il faut se méfier du « référencement vidéo » qui est en fait un « référencement YouTube » : Une vidéo publiée sur YouTube ramène chez YouTube, pas sur votre site. Le véritable VSEO, c’est autre chose.

La maîtrise des contenus d’entreprise

Jusqu’à présent, les entreprises produisaient elles-mêmes leurs contenus « corporate ». Avec la démocratisation des outils de production, le très haut débit et la très forte appétance des internautes pour la vidéo, les sources de production de contenus corporate se sont diversifiées.

Selon une étude d’Ooshot et Visionary Marketing, 64% des entreprises sont dotées ou vont se doter sous peu d’une « content factory ». De plus en plus souvent, les contenus sont créés par leurs employés (on parle d’EGC pour Employee Generated Content) ou par leurs publics (clients, adhérents, partenaires… on parle alors d’UGC pour User Generated Content). Ces contenus « Peer to peer » ou « Bottom Up » n’échappent pas aux problématiques citées plus haut et la maîtrise de leur hébergement est capitale. Sans parler de censure, un peu de modération ou de contrôle doit pouvoir être exercé pour préserver la confidentialité d’informations sensibles.

Comment reprendre le contrôle ?

Pour pouvoir :

  • modifier une vidéo déjà publiée sans perdre son audience, son référencement, ses liens d’intégration
  • partager une vidéo sur vos réseaux sociaux en conservant la possibilité de la remplacer, de l’enrichir, de la dépublier, d’y appliquer un contrôle d’accès
  • retrouver où votre vidéo a été intégrée ou republiée et les conversations que ces publications on générées
  • bloquer des publications illicites ou indésirables
  • faire connaître vos vidéos des moteurs de recherche pour créer du trafic vers votre site
  • sécuriser, privatiser vos contenus
  • planifier la dépublication automatique d’une vidéo arrivée en fin de droits
  • permettre à vos collaborateurs de publier des contenus depuis le réseau interne de l’entreprise
  • respecter le RGPD
  • sans imposer l’acceptation de traceurs publicitaires
  • bénéficier d’une garantie de service, d’une assistance et d’un accompagnement

… il vous faut utiliser une plateforme vidéo professionnelle.

Ce n’est pas gratuit, mais au moins, ce n’est pas vous le produit !

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