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De l'eau coule du robinet

Bonnes pratiques pour un streaming responsable

Le Streaming responsable est une démarche qui vise trois objectifs :

  1. Mesurer les émissions de GES
  2. Réduire ces émissions
  3. Contribuer à la création de puits de carbone

De la nécessité de pratiquer un streaming responsable

L’empreinte environnementale du numérique est équivalente à celle du transport aérien civil. La vidéo compte pour 80% du transit de données sur Internet (On parle aussi abusivement de “consommation de bande-passante”) et 20% des émissions de gaz à effet de serre du numérique. Ce transit est en croissance constante avec la multiplication des smartphones, l’explosion des réseaux sociaux, l’augmentation de la résolution des flux et la délinéarisation de la télévision.

Une attitude responsable ou durable consiste à faire preuve de modération, à éviter les excès, à utiliser des moyens appropriés pour satisfaire un besoin.

On ne peut attendre du public ou des consommateurs qu’ils se passent volontairement d’un confort qui leur est offert, même s’ils le savent superflu. Qui choisira de dégrader la qualité de lecture d’une vidéo pour réduire le transit de données et les émissions de gaz à effet de serre associées? Les gestes individuels sont souvent perçus comme insignifiants. Seule une dynamique de groupe peut motiver à changer ses comportements, avec la perception que l’efficacité sera meilleure.

Avec la meilleure volonté du monde, les individus ne peuvent atteindre par leur action qu’un quart de l’objectif de réduction d’émissions de GES défini par l’accord de Paris. L’objectif ne peut être atteint que si les entreprises et les administrations assurent les trois quarts restants. En plus de “faire leur part” de l’effort, elles peuvent montrer des exemples vertueux et éduquer les individus à l’adoption de comportements responsables.

Par cette note, nous proposons des “gestes pour l’environnement” à l’attention des entreprises et organisations qui gèrent et diffusent des vidéos en ligne. Voici au moins trois bonnes raisons de les adopter :

  • des économies à réaliser par plus de sobriété numérique
  • des engagements à mettre au crédit du bilan RSE
  • un message fort en communication interne ou externe

L’impact des différents gestes proposés est très variable, mais aucun n’est inutile. Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Les petits gestes de faible impact sont souvent les plus simples à effectuer et leur valeur symbolique peut être très forte.

Bonnes pratiques applicables par les producteurs et diffuseurs de contenus numériques.

Description Exemple Application

Production des contenus médias

Adaptez la qualité (résolution et débit d’images) à la nature ou la destination des contenus Inutile de produire dans une résolution trop élevée pour être perceptible.
Inutile par exemple de dépasser 720p pour un programme destiné à être vu sur de petits écrans ou qui ne justifie pas une plus haute définition (conférences, interviews…).

Des études démontrent qu’on ne reconnait une image 4K sur un grand téléviseur que si on se tient à une distance inférieure à 1,3 fois la largeur de l’écran… ce qui est rarement le cas.

Inutile d’encoder à plus de 15 images/s pour un “screencast” (capture d’écran d’ordinateur) ou plus de 25 images/s pour des séquences avec peu d’action.
Streamlike recommande des “formats pivots” pour les vidéos sources déposées sur la plateforme ou pour les flux envoyés en direct, afin d’optimiser la qualité et la taille des fichiers en fonction de la nature et de la destination du programme. 

Gestion des contenus médias

Gardez la maîtrise de vos publications, avec en particulier la possibilité de les supprimer à tout moment Évitez de publier vos vidéos sur des réseaux sociaux qui en deviennent co-propriétaires et où elles seront conservées à vie même lorsqu’elles sont devenues obsolètes. En pratique, personne ne supprime ces vidéos… qu’il est difficile de retrouver.

Evitez de permettre le téléchargement des médias, qui peuvent alors recirculer à l’infini à votre insu.

Privilégiez une publication unique et le partage d’un lien pour une lecture en streaming. Ainsi, vous gardez le contrôle de la diffusion et vous pourrez facilement identifier les médias devenus obsolètes pour les supprimer partout.
En utilisant une plateforme comme Streamlike pour centraliser la gestion de vos contenus médias, vous ne faites plus qu’intégrer ou partager des liens vers vos médias, que ce soit dans des pages web, des mails, sur des messageries instantanées ou sur les réseaux sociaux.
Limitez le nombre d’encodages au strict nécessaire Les codecs les plus récents sont optimisés pour les très hautes définitions (4K, 8K…) et permettent une réduction notable du débit d’encodage sans perte de qualité, mais ils ne fonctionnent pas avec tous les navigateurs et OS. Cela peut conduire à multiplier les encodages afin de toujours disposer d’une version compatible.

Pour des usages web classiques il est préférable de se limiter au seul standard qui est H.264 (MPEG-4 AVC).

Les codecs plus performants (AV1, et H.265 (MPEG-4 HEVC) sont encore très peu supportés mais à considérer pour des diffusions en très haute qualité.
Streamlike encode uniquement en H.264 mais permet en option l’encodage  en H.265, bien que Safari soit actuellement le seul navigateur à le supporter.
Observez et réduisez l’impact carbone de votre activité numérique Le numérique compte pour 4% des émissions de GES dans le monde et devrait en représenter 8% en 2025. Par l’électricité mise en oeuvre au travers des infrastructures, réseaux et terminaux, la vidéo en ligne est responsable de 20% de ces émissions.

Si l’on sait mesurer les émissions de GES liées à son activité numérique, on peut observer l’effet des mesures prises pour les réduire et on peut contribuer au stockage du volume de CO2.

Un streaming responsable peut être virtuellement décarboné.
La console Streamlike détaille les volumes quotidiens de GES émis par les serveurs, les réseaux et les terminaux pour la diffusion de vos médias. Vous pouvez en suivre l’évolution et connaître les cumuls qui seront compensés par une séquestration de CO2.
Archivez ou supprimez les vidéos qui ne sont plus regardées ou plus d’actualité Il est inutile de maintenir sur un stockage à haute disponibilité des vidéos qui ne sont plus consultées. Les solutions sont de les télécharger pour les archiver localement (disque dur, clé USB, carte SD, DVD…) ou de les déplacer vers un archivage “froid” en ligne (serveur uniquement rallumé sur demande). Sur Streamlike, l’archivage d’une vidéo déplace sa source vers un archivage froid, avec la possibilité de la rechercher et de la désarchiver à tout moment.

Intégration et diffusion des contenus médias (éco-conception)

Privilégiez le streaming adaptatif au téléchargement Une intégration basique et universelle consiste à appeler un fichier vidéo (par exemple de type mp4) entre des balises « video ». Lorsqu’on procède ainsi, le fichier est téléchargé dès qu’on commence à le lire. Si on ajoute le paramètre “preload” pour que le démarrage soit plus rapide, trente secondes de vidéo environ seront systématiquement transmises même si la vidéo n’est pas lue. Le pré-chargement est un confort qui a un prix élevé en transfert de données inutiles.Sur des sites à très forte fréquentation, on peut arriver à de très gros volumes de données transférées alors que les vidéos sont très peu vues.

Le streaming adaptatif permet de ne transmettre que les données réellement lues, à un débit “adapté” à la connection internet. Cela garantit à la fois qu’on n’enverra pas trop de données et que la lecture ne sera jamais interrompue.

Du point de vue environnemental, le téléchargement ne se justifie que pour un média qui sera sauvegardé localement et relu plusieurs fois. Par exemple, il vaut mieux télécharger une musique qu’on écoute souvent (c’est le principe du podcast) plutôt que de l’écouter en ligne, en streaming.
Depuis son origine en 2006 et avant que ce soit un standard, Streamlike faisait déjà du “streaming http adaptatif”. L’économie de “bande passante” était déjà l’objectif principal. Les autres bénéfices sont la sécurisation du flux et la possibilité de savoir précisément ce qui a été vu et à quel débit, pour chaque seconde d’un média.

Le lecteur Streamlike lit les médias en streaming adaptatif. Les médias peuvent exceptionnellement être téléchargés lorsqu’il sont intégrés à un flux de podcast (audio ou vidéo).
Evitez le design addictif et le démarrage automatique des vidéos Le design addictif consiste à vous proposer toujours plus de vidéos susceptibles de vous intéresser, avec un lointain rapport ou sans rapport avec ce que vous êtes venu chercher. C’est aussi le fait d’utiliser des accroches racoleuses pour vous pousser à les lire.

Le recours au démarrage automatique (ou “autoplay”) est également discutable parce qu’il “force la main” de l’internaute en lui imposant un contenu qu’il n’aurait peut-être pas choisi de lire. C’est aussi un moyen de faire transiter beaucoup de données inutilement sur les réseaux.
Des configurations prédéfinies peuvent être combinées et appliquées au lecteur Streamlike pour une éco-conception optimale. On peut par exemple tout à la fois bloquer le démarrage automatique (“autoplay”), limiter le débit de lecture (“throttling”), et réduire le poids du lecteur (mode “landing”).

Dans les webtvs, les associations de contenus se font uniquement sur la base de mots-clés en commun, pour garantir la pertinence.
Limitez le débit diffusé lorsqu’une très haute qualité n’est pas nécessaire Il est possible de réduire volontairement la qualité (le débit) d’une vidéo par un réglage du lecteur, mais très peu d’internautes le savent, y pensent ou souhaitent le faire !

Lorsque le sujet ne justifie pas une lecture en haute définition, lorsque la lecture se fait sur un petit écran ou lorsque la vidéo n’est pas lue en plein écran, c’est au diffuseur de fixer un débit maximal et de ne pas proposer les débits supérieurs qui seraient éventuellement disponibles.
Un réglage du lecteur Streamlike permet de fixer une limite supérieure de débit à diffuser.

Par exemple, une limite à 3000 Kbps masquera les versions HD et 4K éventuellement disponibles pour une vidéo.
Coupez le flux vidéo s’il n’est pas regardé Il est fréquent qu’on écoute une conférence, une vidéo de formation ou une vidéo musicale alors que l’onglet du navigateur n’est plus actif. On écoute le son mais on ne voit plus l’image alors qu’elle compte pour environ 97% du volume de données transmis. Un réglage du lecteur Streamlike permet de ne diffuser que le flux audio si le flux vidéo n’est pas visible.

Dès que l’onglet où est diffusée la vidéo redevient actif, le flux vidéo est à nouveau diffusé.
Préférez le partage à la publication sur les réseaux sociaux et messageries instantanées

Pour que vos contenus soient visibles sur les réseaux sociaux, vous pouvez soit les héberger à un endroit et partager un lien qui les lira depuis cet endroit, soit les publier (c’est à dire envoyer les fichiers) sur chaque réseau social.

Par exemple, vous pouvez héberger vos vidéos sur YouTube ou Streamlike et en partager les liens sur Facebook, LinkedIn, les messageries instantanées etc.. Les fonctionnalités du lecteur sont les mêmes partout et toutes les statistiques de consultation arrivent au même endroit. Surtout, vous gardez la possibilité de privatiser, désactiver ou supprimer vos contenus à tout moment, où qu’ils aient été partagés.

Si vous publiez vos vidéos directement sur Facebook, LinkedIn, Instagram, Yammer, Chatter, Whatsapp etc.., non seulement vous multipliez les transcodages et stockages, mais vous risquez de perdre leur trace et de ne plus savoir les enlever lorsqu’elles seront devenues obsolètes.

Les vidéos hébergées sur Streamlike peuvent être partagées sur tous les réseaux sous forme de liens, grâce à leurs métadonnées de prévisualisation.

Si besoin, elles peuvent aussi être publiées en un clic vers YouTube. Dans ce cas, toute action sur la version hébergée chez Streamlike est automatiquement appliquée à son clone sur YouTube.

En résumé, voici l’approche de Streaming Responsable préconisée par Streamlike :

  • Mesurez les émissions de GES liées à votre activité numérique. Cherchez à les réduire et contribuez à la séquestration de CO2 à hauteur de vos émissions
  • Combinez toutes les solutions d’éco-conception à votre disposition : streaming adaptatif, limitation de bande-passante, pas d’autoplay, réduction des données pré-chargés (lecteur et médias), pertinence des associations de contenus etc..
  • Déplacez les médias peu consultés vers un archivage “froid”.
  • Sur les réseaux sociaux et messageries, préférez le partage à la publication 

Bonnes pratiques individuelles

Sur un plan individuel, ne vous faites pas trop d’illusions : même en faisant des efforts, vous continuerez à toujours consommer plus de numérique. Mais cela n’empêche pas de faire de votre mieux.

Ce que chacun peut faire, c’est peser le pour et le contre, les bénéfices et les conséquences de chacun de ses actes. Il n’est pas question de renoncer à tous les conforts du numérique mais d’y recourir avec discernement.

Par exemple, si vous achetez un film en VOD, ne vous forcez pas à le regarder sur votre smartphone au motif qu’il consomme 10 fois moins d’énergie que votre téléviseur, 3 fois moins qu’un ordinateur portable ou 1,6 fois moins qu’une tablette. En revanche, évitez d’aller passer un weekend à Londres en avion…

Commençons par un constat : Vous n’aurez pas forcément le choix de consommer moins de données et d’utiliser moins d’énergie parce que l’offre de services et d’équipement vous en empêchera.

Pratiquement tous les téléviseurs neufs ont une résolution 4K alors qu’il existe très peu de programmes à cette résolution. Un téléviseur 4K consomme 30% d’énergie en plus qu’un téléviseur HD. La quantité de données diffusée est 2,3 fois supérieure. Et la 8K arrive…

Le débit de connexion à internet a longtemps été un facteur limitant. Avec la fibre et l’arrivée de la 5G, le volume de données va continuer d’augmenter en nécessitant toujours plus d’infrastructures réseau et de centres de données.

Cette vidéo est mauvaise pour le climat…

Vidéo produite par The Shift Project pour alerter sur le changement nécessaire des comportements individuels :

Les plateformes de streaming payant

Il convient de distinguer les vidéos et musiques pour lesquelles vous payez et celles qui sont gratuites.

Si vous payez un abonnement à une plateforme de VOD ou de streaming audio, vous êtes son client et vous pouvez exiger qu’elle pratique un streaming responsable. Si vous êtes adepte du “binge watching” de séries, vous savez que ce n’est pas sans impact pour la planète mais vous pouvez peser sur la plateforme à laquelle vous avez souscrit, pour qu’elle contribue à la décarbonation de son activité. Pas facile, mais possible : Vous n’achetez pas un droit à polluer mais un service et vous avez un droit de regard sur sa politique environnementale.

Comme utilisateur, vous pouvez au moins choisir une qualité de flux adaptée à votre terminal : N’activez pas la 4K si votre téléviseur, votre ordinateur ou votre tablette n’affiche que de la HD.

Les vidéos gratuites

En ce qui concerne les vidéos gratuites diffusées sur les réseaux sociaux, c’est vous le produit. L’auteur compte sur vous pour assurer leur diffusion. Soit il se rémunère sur vos données personnelles et la publicité, soit c’est le réseau social qui tire partie de l’audience que vous lui offrez, toujours par l’exploitation de vos données personnelles et de la publicité.

Plus vous regardez des vidéos “gratuites” ou plus vous les partagez, plus la planète se réchauffe car personne ne se soucie d’absorber les gaz à effet de serre que vous avez émis ou contribué à émettre.

Ne succombez pas à toutes les vidéos qui inondent les réseaux sociaux et vous aguichent à coup de “sensationnel”, “vous n’en reviendrez pas”, “simplement hilarant”, “regardez bien jusqu’à la fin, la chute est simplement extraordinaire”… En les regardant, vous contribuez au réchauffement de la planète. Considérez bien qu’au final, celui qui génère des gaz à effet de serre, c’est bien celui qui regarde, pas celui qui diffuse. Si vous ne regardez pas, la vidéo n’est pas diffusée !

Désactivez la lecture automatique des vidéos sur vos murs de réseaux sociaux. Evitez les sites qui démarrent des vidéos que vous n’avez pas demandées alors que vous êtes venu chercher autre chose. Quand aux publicités vidéo, elles ont aussi un impact environnemental mais leur existence est en général la contrepartie de la gratuité d’un contenu.

Avant de partager ou publier une vidéo, pensez que ce n’est pas un acte neutre pour l’environnement et demandez-vous s’il en vaut le prix. En partageant une vidéo, vous entraînez vos amis et suiveurs à émettre des GES alors qu’ils n’en sont pas forcément conscients. Ces émissions deviennent exponentielles s’ils partagent la vidéo à leur tour. Les vidéos virales se comportent bien comme des virus : vous pouvez les propager et être responsable des conséquences environnementales de votre partage, ou vous pouvez stopper leur propagation.

A titre d’exemple, une vidéo de 30 secondes d’un chien sur un skateboard en basse qualité (500 Kbps) partagée 1 million de fois émettra environ 320 Kg de CO2 soit l’équivalent d’un parcours de 1500 Km en voiture.

D’autres gestes efficaces

L’Université de Bristol a quantifié l’impact d’une pratique assez courante : les vidéos musicales représentent 27% de ce qui est consulté sur YouTube, mais entre 10 et 50% sont simplement écoutées sans être regardées. Si l’audio était diffusé seul, la réduction d’émissions de gaz à effets de serre serait comprise entre 100 et 600 KT d’équivalent CO2 par an, soit entre 0,5 et 3,5 jours de circulation de l’ensemble du parc Français de véhicules particuliers ! L’enseignement à en tirer est qu’il vaut mieux écouter les musiques sur des plateformes musicales que sur YouTube. Le volume de données diffusé – et l’impact environnemental – sera environ 30 fois inférieur.

Quand une chaîne TV est diffusée sur la TNT, le satellite et sur internet (via son site, une application ou votre box), préférez la TNT ou le satellite. Via internet, la diffusion est individuelle alors qu’en réception hertzienne, l’énergie mise en œuvre est la même quel que soit le nombre de spectateurs.

Le cas des jeux vidéo en streaming

Il ne s’agit pas à proprement de vidéo en ligne mais l’impact des jeux en réseau est encore pire. Quand le débit de données d’une vidéo en FullHD est de l’ordre de 8 Mbps sur Netflix (et c’est déjà élevé…), il est le double pour un jeu comme Red Redemption2 diffusé à 60 images/s. En 4K, le débit passe à 45 Mbps, soit presque 6 fois plus qu’une vidéo HD ! L’impact environnemental est proportionnel. Imaginez celui des futurs jeux en 8K, HDR, à 120 images/s…

L’industrie du jeu vidéo prétend se préoccuper du sujet avec l’initiative “Playing for the Planet” des Nations Unies. Tenez-vous bien : il s’agit par exemple de proposer un mode “faible consommation” sur des consoles, “d’intégrer des thèmes liés à l’environnement dans des jeux vidéo” ou de “diffuser des messages liés à la protection de l’environnement”, pour des effets à observer en 2030 !

L’illustration ultime des dérives du moment est cette vidéo à l’accroche incitative (design addictif) sur un réseau social, qui invite à regarder, télécharger ou partager une vidéo de démo d’un jeu vidéo en 8K : 16 Go pour 15 minutes de vidéo, soit un débit de 149 Mbps, 20 fois supérieur à celui d’une vidéo Full HD ! Est-il bien nécessaire de cliquer ?

La sobriété ou la décroissance

Au final, le streaming est-il mauvais ? La décroissance numérique est-elle la solution ?

Lire un film en streaming consomme à peu près autant d’énergie que produire un DVD et l’envoyer par courrier. En revanche, moins de déchets non recyclables sont générés.

Entre 2000 et 2016, la dématérialisation de la musique a permis d’éviter l’usage de 53 000 tonnes de plastique… mais les émissions totales de carbone ont augmenté.

La question n’est pas d’éliminer les technologies digitales de nos vies pour sauver la planète, mais de repenser la manière dont nous les utilisons.

Le “streaming responsable” est autant une affaire de comportements individuels que d’exemplarité des diffuseurs, qu’il s’agisse des plateformes, des médias, des entreprises, des éditeurs de jeux vidéo ou des hébergeurs.

Rien n’est gratuit ni illimité, et surtout pas les ressources naturelles consommées par le numérique. Il faut savoir résister à la tentation de la surenchère technologique et de la sur-consommation numérique.

Il est possible de réduire sans décroître. Il suffit de se comporter en diffuseur ou en consommateur responsable, en faisant preuve de sobriété numérique.

A chacun de faire sa part. Streamlike fait la sienne.

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